Le 9 mai, l’EPMP est allé à la rencontre du Syndicat Loire aval afin de partager leurs expériences sur la gestion des niveaux d’eau dans les marais. Cette rencontre a permis de découvrir les enjeux d’un autre territoire : celui des marais de l’estuaire de la Loire. Bien que son fonctionnement hydraulique diffère un peu de celui du Marais poitevin, de nombreuses problématiques se rejoignent.
Les marais estuariens, qui s’étendent sur 18 000 ha entre Saint-Nazaire et Nantes, sont compartimentés grâce à des ouvrages permettant de moduler les niveaux d’eau. Cependant, ils ne sont pas ou très peu endigués et sont régulièrement submergés, en hiver et au printemps, par les eaux de la Loire et de ses affluents. Ces marais sont principalement exploités en prairies de fauche ou en pâturage. Les éleveurs jouent avec la topographie du lieu pour garantir leur activité au printemps. Un ressuyage des terrains est engagé fin mars afin de pouvoir mettre les bêtes dans les prés fin avril. Si ces marais sont gérés par des syndicats de marais, comme dans le Marais poitevin, une de leurs particularités est d’être réalimentés par la Loire en été, une à deux fois par mois, afin d’abreuver le bétail, délimiter les parcelles et contenir le développement de plantes invasives telles la jussie.
Les échanges se sont poursuivis sur le terrain l’après-midi par la visite des marais du sud de la Loire. L’histoire de leur aménagement nous a été contée par Hervé de Villepin, Directeur du Syndicat d’aménagement hydraulique sud Loire. Il a été ainsi intéressant d’apprendre que ces marais alimentent le Marais breton en période estivale, mais évacuent aussi les eaux du lac de Grand Lieu en hiver.